Assemblée générale du 20 juin 2014 à Paris

ASSEMBLEE GENERALE de l’AFS
20 juin 2014, UNIVERSITE PARIS IV-LA SORBONNE, Paris, 14h

 

Maison de la recherche, 28, rue Serpente, 75005, Paris, Salle 116, 14h

Denis Bertrand, président de l’AFS, ouvre la séance à 14h, et constate avec plaisir que le quorum est atteint : les quelque 25 participants présents, rapportés au nombre d’adhérents (34), sont suffisants pour autoriser une tenue légitime de l’assemblée générale. Ivan Darrault-Harris, secrétaire de l’AFS, communique à l’assemblée les excuses des absents : la grève SNCF, mais aussi les obligations universitaires ont éloigné de cette réunion Jacques Fontanille, Isabelle Klock-Fontanille, Odile Le Guern, Audrey Moutat et Nanta Novello Paglianti.
Denis Bertrand commence par prononcer l’éloge de Georges Molinié, décédé le 5 juin 2014, après trois années de lutte contre la maladie. Il fut président, durant deux mandatures, de Paris IV-Sorbonne, et nous lui devons de bénéficier d’une salle de la Maison de la Recherche pour tenir notre séminaire, dont il fit partie du directoire. Furent évoquées aussi ses nombreuses contributions à la recherche dans le domaine des sciences du langage : la rhétorique, la poétique, la sémio-stylistique, qu’il fonda. Éloge émouvant qui permit d’évoquer une personnalité généreuse, attachante et militante dans le combat courageux qu’il engagea à l’encontre des projets ministériels de réforme de l’Université qu’il jugeait inappropriés, et aussi dans son réalisme pour la défense de l’intérêt général.
Puis Denis Bertrand, selon l’usage, présente le rapport moral, soit l’ensemble des activités de l’Association durant l’année écoulée.

1. LE NOUVEAU SITE DE L’AFS : www.afsemio.fr

Un des premiers objectifs à atteindre était la mise en place du nouveau site Internet de l’AFS, grâce à l’aide déterminante d’Audrey Moutat, secrétaire adjointe, MCF à l’IUT de Limoges, qui proposa à trois de ses étudiants (Manuel Coffin, Théophile Naud et Thibaut Ollivier) un projet de recherche tutoré aboutissant non seulement à la création du site, mais aussi à la réalisation des supports divers de communication (carte d’adhésion, en-tête du papier à lettres, flyers, affiches, etc.). La recherche d’un logo constitua un moment important de la démarche de création et son aboutissement dans une forme très réussie conjoignant lisibilité et mystère stimulant la quête sémiotique (cf. l’en-tête de ce procès verbal).
Actuellement, les étudiants ont installé sur l’emplacement ouvert grâce à OVH (adresse : www.afsemio.fr) la structure du site. La rubrique « Actes des congrès et colloques » sera bientôt emplie des Actes des congrès 2010 (Écritures fragmentaires, Lyon) et 2013 (La diachronie, Liège) de l’AFS et de l’appel à communications pour le congrès de Luxembourg (juillet 2015). L’implémentation des rubriques du site se fera progressivement sous l’impulsion du groupe chargé de cette tâche : Ivan Darrault-Harris, Maria Giulia Dondero et Audrey Moutat. Le site devrait être opérationnel, consultable dès le début de juillet 2014.

2. LE PROJET DE FEDERATION ROMANE DE SEMIOTIQUE

Ce projet avait été annoncé dès l’assemblée générale de l’AFS en juin 2013 à Liège. Il s’est concrétisé par l’élaboration commune d’un texte (en pièce jointe), qui a été largement communiqué, et la tenue d’une réunion à Paris, en mai dernier, rassemblant Denis Bertrand, Jean-François Bordron, Ivan Darrault-Harris, Maria Giulia Dondero, Paolo Fabbri, Jacques Fontanille, Odile Le Guern, Anne Hénault.
En liaison étroite avec Alessandro Zinna, qui, avec Pierre Marillaud, a pris en charge le devenir des colloques d’Albi, on est convenu du calendrier suivant :
– Table ronde à Albi durant le XXXVe colloque (7-10 juillet 2014) ayant pour but de préciser les fondements épistémologiques et théoriques rassemblant les futurs membres de la fédération qui réunira non des associations, mais des groupes de recherche, des départements universitaires, des instituts, etc. qui ont d’ores et déjà une longue expérience d’échanges, de collaboration, voire de réalisation en commun de séminaires, de colloques, de congrès, de formations. On s’entendra aussi sur la liste des destinataires de cette proposition de fédération, non limitée aux pays de langue romane mais étendue aux pays bilingues (on songe ici au Maghreb, à l’Afrique) ou qui font une utilisation plus limitée, mais réelle, des langues romanes (on peut penser à la Lithuanie, à la Russie, à l’Iran, au Japon, à la Chine, à la Corée du Sud, etc.). Poursuite, durant une année, de la réflexion concertée concernant la constitution souhaitable de la fédération qui s’appuiera sur l’axe Albi-Urbino projeté par Alessandro Zinna et Paolo Fabbri (le nouveau directeur du Centre d’Études sémiotiques d’Urbino fondé par Paioni).
– Fondation officielle de la Fédération romane de sémiotique à Albi durant le XXXVIe colloque, en juillet 2015, en clôture d’une journée d’études spécifiquement programmée.
On le voit, la place et le rôle du pôle albigeois sont déterminants dans la réussite de la création de la fédération. Tout autant que la relation dynamique avec le centre d’Urbino.
Et comme le développement des colloques d’Albi est une tâche que s’est assigné Alessandro Zinna, au sein de sa nouvelle équipe « Médiations sémiotiques », indépendante du Centre Pluridisciplinaire de Sémantique Textuelle, le bureau de l’AFS a pris la décision de soutenir, par une lettre adressée aux deux présidents des universités concernées, la constitution de cette nouvelle équipe centrée sur des enjeux de recherches sémiotiques (lettre en pièce jointe).
La lettre de soutien du bureau de l’AFS est lue par Ivan Darrault-Harris.
Denis Bertrand demande alors à l’Assemblée qu’un vote puisse marquer le soutien de l’AG de l’AFS à ce projet de fédération. Le vote manifeste un soutien positif à l’unanimité des présents.

3. LE CONGRES DE LUXEMBOURG

Denis Bertrand rappelle qu’il avait été décidé que l’AFS tiendrait dorénavant son congrès tous les deux ans : soit en 2015, congrès qui ne prévoirait pas de renouvellement de ses instances dirigeantes, puis en 2017, congrès de renouvellement des instances. Le prochain congrès se tiendra donc à Luxembourg, du 1er juillet au 4 juillet 2015. On rappelle que les dates primitives ont été modifiées à cause de la tenue, à Rimouski (Québec) d’un colloque de sémiotique de la francophonie, organisé par Louis Hébert, sous les auspices de l’AFS (25-28 mai 2015).
En 2017 se tiendra à Paris le congrès suivant, marqué par le centième anniversaire de la naissance de Greimas. L’assemblée générale réélira alors le Conseil d’Administration au sein duquel seront choisis les membres du nouveau bureau.
L’organisation du congrès de Luxembourg, déjà bien engagée sur place par Marion Colas Blaise et Gian Maria Tore, a fait l’objet d’une présentation devant le bureau de l’AFS, à Paris, puis d’une réunion à Luxembourg, le 16 mai 2014, avec Denis Bertrand, Ivan Darrault-Harris et Veronica Estay Stange. Cette réunion avait permis de recentrer la thématique du congrès sur la notion de Médiation, pour éviter que le congrès ne soit reversé dans les nombreux événements traitant des médias. On avait abouti aux titre et sous-titre suivants :
Sens et Médiation : des supports et pratiques médiatiques à une conceptualisation sémiotique.
Un débat s’engage alors avec les membres de l’assemblée générale, riche et animé, qui montre des avis assez divergents. On peut, très partiellement, retenir des interventions les grandes tendances suivantes :
– Celle illustrée, entre autres, par Denis Bertrand et Ivan Darrault-Harris qui, après avoir suggéré et fait accepter le recentrage de la thématique du congrès sur la notion problématique de « médiation », soutiennent son caractère heuristique, transversal, pluridisciplinaire, très propre à l’évitement d’une focalisation sur les médias. Jean-François Bordron se rapproche de cette position en suggérant d’ajouter un déterminant à « médiation » afin d’en spécifier l’appréhension : « système et médiation » par exemple, ou « structure et médiation ».
– Celle soutenue notamment par Maria Giulia Dondero, qui souhaiterait un recentrage plutôt sur les problématiques du support et de la substance (négligées par la sémiotique greimassienne), contestant par ailleurs la trop grande généralité du titre « Sens et médiation », en grand risque, à ses yeux, de générer des communications peu contrôlables.
– Celle défendue par Jean-Claude Coquet et Anne Hénault qui contestent le terme même de médiation, d’une trop grande généralité, proche en définitive de « sens et communication », peu approprié selon eux et surtout peu stimulant pour conduire à une conceptualisation sémiotique.
Une nouvelle réunion est prévue le 27 juin prochain à Luxembourg (avec la participation de Denis Bertrand, Jean-François Bordron et Verónica Estay Stange) pour affiner la thématique du congrès, prendre en compte les critiques et remarques et rédiger l’appel à communications, tâche qui s’avère délicate mais indispensable pour communiquer le sens de la thématique du congrès et en faciliter la réception claire.

4. RAPPORT FINANCIER

Denis Bertrand donne la parole à Verónica Estay Stange, trésorière, qui présente le bilan financier très complet et détaillé des avoirs, recettes et dépenses de l’année écoulée (juin 2013-juin 2014).
L’exercice précédent, clos en juin 2013, présentait un solde positif de 2789,46 €.
Pendant la présente année d’exercice, et plus précisément à partir de février 2014 – date à laquelle a été lancé le premier appel à adhésions –, 34 adhésions ont été collectées.
Au total, les recettes de cette année se montent à 2430 €, et sont constituées exclusivement des cotisations des adhérents.
En ce qui concerne les dépenses, le montant en est de 320,26 €, se distribuant de la manière suivante :
– 207 € : achat des billets SNCF (pour une invitation à Paris) des étudiants de Limoges qui ont réalisé bénévolement le site de l’AFS (dans le cadre d’un projet tutoré sous la direction d’Audrey Moutat).
– 28,66 € : inscription à la plateforme d’accueil de notre site web (OVH), pour un an.
– 75 € : achat de 6 numéros de Signata pour les donner aux adhérents qui les ont demandés dans le cadre de leur adhésion.
– 9,60 € : menues dépenses (envoi d’un numéro de Signata, papeterie).
Solde des recettes moins les dépenses : 2109,74 €
La somme du solde de l’exercice précédent et des recettes de cette année est donc de 4899,20 € : tel est le solde actuel des avoirs de notre Association.
(2905,23 € sur le compte courant et 1993,97 € sur le compte épargne). Il est prévu d’approvisionner bien davantage le compte épargne, compte rémunéré.

La trésorière a transmis ensuite des informations générales sur les adhérents :
Nombre de contacts par mail : 371.
Distribution des adhésions en fonction des tarifs :
– 3 membres bienfaiteurs
– 8 adhérents pour 3 ans
– 25 adhérents pour 1 an au tarif normal
– 1 adhérent pour 1 an au tarif étudiant
Distribution des adhésions en fonction de leur provenance :
– 10 adhésions proviennent de l’étranger (Belgique, Luxembourg, Brésil, Mexique, Pérou, Iran, Corée du Sud, Algérie).
– 24 adhésions proviennent de France.
On prévoit, pour augmenter significativement le nombre des adhésions, de demander aux enseignants les références de leurs doctorants et jeunes docteurs.
Les dépenses à prévoir dans l’avenir immédiat : achat de numéros de Signata, contribution à l’organisation du congrès de Luxembourg (juillet 2015).
L’assemblée générale, par la voix de son président, remercie la trésorière, Verónica Estay Stange, pour sa gestion de l’exercice écoulé et lui donne quitus à l’unanimité.

L’ordre du jour étant épuisé, l’Assemblée générale clôt sa réunion à 16h30.

Ivan DARRAULT-HARRIS, secrétaire de l’AFS