Très affecté par l’annonce du décès de Paolo, du premier cercle des disciples de Greimas (qui m’avait confié le considérer comme un « génie »), figure essentielle du noyau dur de notre famille sémiotique, je suis assailli par une foule de souvenirs accumulés depuis le tout début des années 1970.
De six ans plus âgé que moi, c’était une figure magnifique de frère aîné, si rayonnant d’intelligence que, par exemple à ses côtés à la tribune d’un colloque, je ressentais à chaque fois, par contagion, une augmentation significative de la mienne.
Un manque cruel s’ouvre avec sa disparition, la suspension d’écrits fondamentaux, de traductions multiples, de projets permanents, de mémorables responsabilités institutionnelles.
En craignant une double peine, celle de ne pouvoir l’accompagner dignement à son ultime demeure.
Ivan Darrault-Harris
Professeur Émérite en Sciences du Langage
CEntre de REcherches Sémiotiques
Université de Limoges
Ancien Secrétaire de l’Association Française de Sémiotique
Membre du Collège International de l’Adolescence