Colloque La mobilité enrayée

22 novembre 2019 – Université Paris 8 (Maison de la recherche) et
23 novembre 2019 – Université Paris 5 Descartes/Sorbonne (Amphithéâtre Durkheim)

organisé par l’association Grand Paris Sémiotique (réseau doctoral Paris 1, Paris 2, Paris 4, Paris 5 et Paris 8).

 

Programme et informations pratiques

Présentation

La mobilité est aujourd’hui promue comme une valeur phare liée à celle, cardinale, de Liberté. Cela n’a pas toujours été le cas, et cette notion de mobilité est encore, sous de nombreux aspects, un titre de problème.

Les connotations négatives du terme semblent s’être effacées au profit d’une valorisation globalement positive. Les constructeurs ne se présentent plus comme « créateurs d’automobiles » mais comme fournisseurs de « services de mobilité ». Pour autant, ce nouveau totem axiologique n’est pas dénué de vices de fabrication. L’objet de notre colloque est d’explorer et d’analyser, dans une perspective sémiotique, le sens et la fragilité de cette notion à travers ses manifestations dans des discours, des contextes et des univers variés.

Ainsi, on explorera successivement :

– Les figures de la mobilité, dans leur diversité sémantique, concrètes et conceptuelles, figuratives et passionnelles, narratives et cognitives. Qu’il s’agisse de mobilité intellectuelle, professionnelle, affective, financière, sociale, etc., chacune d’entre elles comprend son revers.

– Les parcours entravés de la mobilité. Resserrant le propos sur la mobilité routière et urbaine, on interroge les flux qui se densifient et les frictions qui brisent l’utopie, ainsi que les innovations dans le design urbain soucieuses de la faire renaître.

– Les formes contradictoires et contrariées du voyage, engendrant de nombreux paradoxes : le nomadisme se fait enracinement, le voyage rêvé se transforme en cauchemar, le transfert des étoiles du sport devient trou noir.

– La mobilité et l’immobilité en tension où, élargissant à nouveau le spectre, on interroge les écarts et les dévoiements de la mobilité, d’ordre sémantique, temporel, physiologique et esthético-politique.

Ces axes de réflexion ne sont pas exclusifs. D’autres apparaîtront au fil d’une recherche qui fait passer le sens de la (et des) mobilité(s) au filtre d’une sémiotique critique.