Congrès de l’Association internationale de sémiotique visuelle (AISV) – Le tournant cognitif de la sémiotique visuelle

du 22 au 24 août 2019
Lund (Suède), Université de Lund
Centre for Languages and Literature (SOL-centrum)

organisé par l’Association internationale de sémiotique visuelle (AISV)

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Présentation

Que peut apporter la sémiotique cognitive à la sémiotique visuelle, et vice-versa ? La sémiotique visuelle s’est intéressée, pour l’essentiel, à l’interprétation et modélisation des « textes » (artefacts) visuels (surtout picturaux). La sémiotique cognitive, pour sa part, essaie de consolider les deux grandes approches transdisciplinaires resurgissant à la moitié du siècle dernier, à savoir la sémiotique et les sciences cognitives. Selon la formulation de l’un des pionniers de la sémiotique cognitive, Thomas Daddesio, celle-ci n’est pas uniquement centrée autour des structures, mais aussi sur les capacités de l’être humain à s’en servir de ces structures. Cela veut dire que, de manière similaire aux sciences cognitives (y compris la psychologie), la sémiotique cognitive peut effectuer ses propres études expérimentales en complément des études des artefacts et des systèmes sémiotiques. Quoi de plus pertinent que de proposer une orientation cognitive à l’heure où l’Association de sémiotique visuelle tiendra sa première conférence à Lund, l’un des centres pionniers en sémiotique cognitive et co-fondateur de l’actuelle Association de sémiotique cognitive ? Nous invitons à participer les chercheurs ayant déjà une démarche cognitive à propos de la sémiotique visuelle, mais aussi les scientifiques des sciences cognitives désirant d’explorer les phénomènes et implémentations visuelles.
La conférence se focalise, de manière non exhaustive, autour des questions suivantes :
– Peut-on penser avec des images ? C’est-à-dire, est-ce que les images ou autres médias visuels comportent des propositions ?
– Comment peut-on rendre compte de la structure à multiples couches des images (et autres signes visuels et/ou iconiques), qui semble les rendre plus complexes que les signes verbaux ?
– Peut-on utiliser les images (et autres médias visuels et/ou iconiques) pour raconter une histoire ? En quoi cette histoire se distingue-t-elle de l’histoire orale ?
– Peut-on dire que les ordinateurs et les jeux vidéo sont des histoires ? S’agit-il vraiment des jeux au sens classique ?
– Est-ce que les figures rhétoriques visuelles sont différentes, au niveau cognitif et/ou sémiotique, des figures verbales ? Est-ce que la différence réside uniquement dans l’expression des signes ?
– Y a-t-il des figures rhétoriques exclusives sous forme verbale et non sous forme visuelle, et vice-versa ?
– Peut-on dire que les images (et autres médias visuels et/ou iconiques) sont plus faciles à comprendre que la langue ? Plus spécifiquement, émergent-elles plus tôt ou plus tard dans le développement et évolution des enfants ?
– Quel rôle jouent la peinture et le dessin sur sable dans ce processus ?
– Quelles sont la posture et l’importance du « street art » contemporaines par rapport à la connaissance sémiotique du processus historique de fabrication des images ?
– Quel est le rôle des signes visuels pétrifiés (« emblèmes ») dans la communication visuelle, de la préhistoire au « street art » contemporain ?
– Est-ce le « monde représenté » différent du monde réel et, dans ce cas-là, lequel se manifeste avant/après dans le développement de l’enfant ?
– Si les personnes aveugles peuvent interpréter des images haptiques, peut-on suivre la proposition des collègues-phénoménologues disant que le toucher fonctionne « au coup par coup », contrairement à la vision qui s’ouvre à un monde d’expérience continu ?
– Si les images peuvent être expérimentées de manière non visuelle par les personnes aveugles, existe-t-il une expérience esthétique, comparable à celle émanant d’une perception visuelle ?

Pour plus d’informations sur le congrès de l’AISV, voir le site dédié :
https://konferens.ht.lu.se/iavs-aisv-2019/

À propos de L’AISV

L’Association internationale de sémiotique visuelle (AISV/IAVS) a été fondée sous loi française en 1989 à Blois. L’objectif de l’AISV/IAVS est de regrouper des sémioticiens du monde entier intéressés par les images et, en termes généraux, par les significations visuelles, sans privilégier aucune interprétation ou tradition sémiotique. Depuis 1990, l’AISV/IAVS a organisé 11 congrès, ainsi que 5 réunions dans des cadres variés. Les congrès ont eu lieu à Blois, Bilbao, Berkeley, Sao Paulo, Sienne, Québec City, Mexico City and Lyon, Istanbul, Vénice, Buenos Aires, et Liège.

Bureau de l’AISV/ IAVS

Président : Göran Sonesson, Lund

Secrétaire général : Maria Giulia Dondero, Liège

Vice-présidents :
Alfredo Cid Jurado, Mexico D.F.
Anne Beyaert-Geslin, Bordeaux
Rengin Kuckerdogan, Istanbul
Elizabeth Harkot-de-la-Taille, Sao Paulo
Rocco Mangieri, Mérida (Venezuela)
Isabel Marcos, Lisbon
Tiziana Migliore, Vénice

Trésorier : Everardo Reyes, Paris